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Rosalie Matondo appelle au mécanisme de préservation du bassin du Congo

La ministre de l’Economie forestière, du développement durable et de l’Environnement, Rosalie Matondo a appelé le 8 mars à Oyo, au nord du Congo, à l’ouverture d’une conférence sur le Fonds bleu, à préserver les ressources du bassin  du Congo. Les experts du monde entier se retrouvent dans cette ville pour étudier la mise en œuvre d’un mécanisme de financement nécessaire à la préservation de ce patrimoine naturel.

Selon Rosalie Matondo, les gouvernements des pays concernés par le bassin du Congo doivent s’impliquer pour stopper les dégâts sur cette réserve forestière et de biodiversité. « Si rien n’est fait, les deux tiers des forêts du bassin du Congo pourraient être perdues d’ici 2040 », s’est alarmée la ministre congolaise en charge des forêts, dénonçant par la même occasion un taux de déforestation estimée à plus de deux millions d’hectares chaque année dans cette région.

C’est face à ce danger que l’idée d’un Fonds bleu avait été inventée pour préserver les ressources dont l’humanité a besoin pour sa survie. Le projet présenté par le président Denis Sassou N’Guesso au Maroc à la COP22 de Marrakech a fait du chemin et est arrivé aujourd’hui à l’étape cruciale de collecte des fonds.

Beaucoup de choses se font déjà au niveau des pays membres du bassin du Congo. « L’initiative du Fonds bleu pour le bassin du Congo constitue une action supplémentaire en faveur du climat qui devrait permettre aux Etats de la sous-région d’améliorer la gestion écosystémique de cet espace géographique en prenant en compte les ressources en eaux », a indiqué Rosalie Matondo.

Deux documents sont soumis à l’examen des experts. Il s’agit notamment de la note de présentation du Fonds bleu pour le bassin du Congo, une vitrine qui permettra aux différents pays concernés de bien communiquer pour attirer les financements et autres porteurs de projets. Le deuxième document est justement le mémorandum d’accord pour la création de ce fonds. Les chefs de délégations engageront leurs pays en y apposant leur signature.

Les experts en réunion à Oyo devraient présenter aux chefs d’Etat un document qui concocte ce projet si ambitieux. Ils doivent donner un contenu qui va rendre opérationnelle cette idée de Fonds de bleu, en mouvement depuis quelque cinq mois. « Il nous revient de bien circonscrire cette idée, en définir les contours, afin que cette idée suscite l’adhésion d’un plus grand nombre de partenaires techniques et financiers », a dit la ministre à l’endroit des experts.

Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement devrait se prononcer le 9 mars sur ces documents.