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Un salon OSIANE pour impulser une économie numérique inclusive au Congo

Le ministre d’Etat, ministre de la Construction, de l’urbanisme, de la ville et du cadre de vie, Claude Alphonse Silou a exhorté, le 11 avril à Brazzaville, les participants au salon OSIANE sur des technologies de l’information et de l’innovation de faire des contributions qui permettront l’édification d’une économie numérique inclusive dans les différents pays d’Afrique.

Pour Claude Alphonse Silou, le salon OSIANE 2017 apparait comme une plateforme idéale pour établir des bases solides pour impulser une nouvelle forme d’économie inclusive, diversifiée et durable. « Il est un lieu où l’Afrique se réunit pour mettre en valeur l’apport significatif et indispensable des technologies et de l’innovation au développement économique du continent», a-t-il dit.

Le ministre d’Etat a indiqué que le Congo, à l’instar des plusieurs pays en voie de développement, doit relever l’énorme défi pour intégrer de façon profitable et durable les technologies de l’information. « Le monde dans lequel l’on vit est dans une mutation rapide dans lequel le libre flux de l’information, des idées et des connaissance qui s’échangent entre tous les points du globe, exercent un impact déterminant sur le cours des évènements. Des avancées technologiques et scientifiques ont considérablement modifié la manière dont l’information est recueillie, archivée, traitée et diffusée», a-t-il poursuivi.

De son côté la directrice du salon OSIANE, Dominique Dhello a précisé que ce salon était une initiative prise pour promouvoir les technologies de l’information et de l’innovation. Il s’agit de profiter des meilleurs pratiques d’où qu’elles viennent, face à une conjoncture particulière. « OSIANE va s’appesantir sur les thématiques «économiques et financières, sans oublier l’aspect sécurité intrinsèque notamment concernant la sécurisation des données», a-t-elle déclaré.

Pendant quatre jours se tiendront des conférences, des tables-rondes, des ateliers, des formations destinés aux experts et d’autres pour le grand public. Sans oublier qu’il y aura aussi des expositions par des différentes entreprises qui utilisent les technologies numériques. Au total plus de 35 stands seront utilisés pour montrer au public ce que les nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent faire.

«Nous devons vulgariser le concept de l’économie numérique, c’est-à-dire, promouvoir l’automatisation des processus pour engendrer un changement substantiel dans le fonctionnement de l’écosystème, augmenter la productivité et par conséquent, être plus compétitifs », a souligné Dominique Dhello.

Avant l’ouverture des panels, le président du conseil d’administration du groupe Ecobank a présenté la récente application mobile de cette banque, « appli Ecobank Mobile ». Une application que les clients de cette banque peuvent télécharger dans  play store et googleplay. Cette application donne un accès simple et gratuit aux comptes de la banque. Le client peut régler ses achats à l’aide d’un code QR du commerçant, dans 33 pays du réseau de cette banque. Plusieurs autres opérations peuvent être faites sans aller faire la queue au guichet.

Le représentant résident de la Banque mondiale au Congo, Djibrila Issa a fait savoir que les nouvelles technologies contribuaient à hauteur de 4% dans le budget congolais, alors que dans d’autres pays africains, comme la Tunisie ou la Cote d’Ivoire, ce chiffre est soit triplé ou doublé. Il a demandé, lors d’une présentation, aux gouvernants d’étudier des modalités de financer des entreprises pour qu’elles utilisent les nouvelles technologies de l’information. Pour lui, il faut une volonté politique pour créer cette dynamique et ne pas l’annihiler. Il faut une bonne règlementation du secteur pour promouvoir la concurrence et la régulation. Il faut aussi développer les infrastructures pour réduire les coûts qui restent très élevés au Congo.

Le vice-président d’Internet corporation for assigned names and numbers (ICANN), Pierre Dandjinou a pour sa part dit dans son exposé que si les pays africains investissaient dans les nouvelles technologies de l’information, ils augmenteraient leur PIB de 3 %. « Dans le monde entier, il y a 3,7 milliards personnes sont connectées à internet. Quatre milliards ne le sont pas encore. Dans le nombre des personnes connectées, l’Afrique ne compte que 200 millions de personnes. Les pays africains doivent donc être prêts à utiliser les opportunités qu’offrent l’internet », a-t-il dit