Six trafiquants d’ivoire condamnés à 5 ans d’emprisonnement à Pointe-Noire
Adama Sangaré, Diallo Bakary, Oumar Diaby, Konate Moussa, Joséphine Lemingui et Nestor Mainkoma ont été condamnés par le Tribunal de grande Instance de Pointe-Noire pour détention et circulation illégales et tentative de commercialisation d’une pointe d’ivoire de plus de 10 kg. Ces six trafiquants de nationalités différentes : malienne, guinéenne, congolaise de la RDC et congolaise de la République du Congo ont tous été reconnus coupables et condamnés à 5 ans de prison ferme.
Ces peines sont assorties de dix millions francs CFA des dommages et intérêts solidaire. Ce verdict a été rendu le 28 décembre dernier à Pointe Noire après une instruction de plus d’une année. L’arrestation de ces individus avait eu lieu dans la capitale économique du Congo le 07 décembre 2016 par les agents des eaux et forêts, avec le concours des éléments de la gendarmerie nationale, grâce aux informations et appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).
Il s’agit d’un réseau bien organisé des trafiquants d’ivoires qui s’étend jusqu’en Angola. Ces personnes incriminées dans ce réseau organisé se partageaient les rôles pour le fonctionnement de leur trafic illégal. Leur but était de s’enrichir sur le massacre des éléphants, espèce emblématique du pays. Une pratique qui engendre parallèlement une prolifération d’armes de guerre, servant à ce massacre.
L’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées en République du Congo. En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».