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La société civile exige la libération du journaliste Fortuné Dombe

Les organisations de la société civile congolaise ont demandé, le 4 novembre à Brazzaville aux autorités judiciaires de libérer le journaliste Ghys Fortuné Dombe-Bemba, promoteur du journal Talassa, cause de son état de santé de santé « critique ». Les ONG qui se sont ainsi exprimées au cours d’une conférence de presse, plaident pour un suivi médical adéquat du détenu.

Cette libération de Ghys Fortuné Dombe-Bemba est basée sur deux points : l’aspect juridique et les raisons sanitaires.

Du point de vue juridique, la société civile considère que la détention du patron de Talassa est illégale car, disent-elle, la durée de détention ayant dépassée son terme, la présence de Dombe-Bemba à la maison d’arrêt de Brazzaville devient donc injustifiée.

«En droit pénal, la liberté est le principe et la détention l’exception ; nous avons comme l’impression que la détention devient le principe et la liberté l’exception au Congo. Après les six mois prévus par la loi, le procureur de la République et le ministre de la justice nous ont prouvé, en l’absence d’un procès, que la présence de Ghys Fortuné Dombe-Bemba à la maison d’arrêt de Brazzaville est injustifiée et donc illégale. Par conséquent, il doit recouvrer sa liberté pour se faire soigner et reprendre ses activités professionnelles», a expliqué Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH).

Par ailleurs l’état de santé dégradant de Dombe-Bemba est la seconde raison qui justifie cette demande de libération. «Souffrant des problèmes de vues à cause de l’obscurité de sa cellule, des problèmes respiratoires dus à des mauvaises conditions d’aération et des problèmes de tension artérielle, Ghys Fortuné Dombe-Bemba a vu ses demandes de permission pour consulter des spécialistes être refusés par l’administration pénitentiaire, malgré les multiples tentatives», a précisé Joe Washington Ebina, président des Forces unies pour la liberté et la démocratie (FUL-D).

« Pour éviter le pire dans un pays où les délits de presse ont été dépénalisés, nous demandons aux autorités compétentes que le journaliste Dombe-Bemba soit mis en liberté afin qu’il aille se faire soigner et vivre dans des conditions hygiéniques adéquates», a conclu le message des organisations de la société civile.

Ghys Fortuné Bombe-Bemba est emprisonné à la maison d’arrêt de Brazzaville depuis janvier 2017, après avoir diffusé le message de Frédéric Bintsamou dit pasteur Ntoumi. Onze mois après, il attend toujours son procès.