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La société civile plaide pour la formation des agriculteurs

Les organisations de la société civile œuvrant dans l’agriculture au Congo ont plaidé le 2 février à Brazzaville pour une formation des producteurs agricoles afin d’améliorer leur production. Ces organisations ont présenté leur doléances auprès du bureau de la Banque mondiale au Congo qui mène jusqu’en fin mars des activités consacrées au « mois de l’Agriculture ».

Le président de l’Union des coopératives agropastorales, François Nkodia a déploré que la plupart des producteurs agricoles n’étaient pas formés. « C’est ce qui fait que le rendement de cette agriculture n’est pas satisfaisant. Aujourd’hui, les personnes qui se donnent à cette activité sont de plus en plus vielles, les jeunes ne s’intéressent pas au travail de la terre. Ceux qui s’y donnent n’ont pas des connaissances suffisantes pour tenir une fois, par exemple le soutien de la Banque mondiale retiré», a-t-il affirmé.

Pour les acteurs des associations agricoles, la Banque mondiale, à travers ses projets et le gouvernement du Congo devraient insister à donner une formation en gestion d’entreprise et de crédit pour que l’argent donné ne serve pas à faire autre chose qu’à développer l’activité agricole. Le Congo veut que les petits agriculteurs deviennent indépendants et productifs.  

Les organisations de la société civile ont estimé que les petits producteurs se débrouillaient seuls. Ils ne sont pas accompagnés ni soutenus. « Le producteur doit être en mesure de trouver le matériel là où il travail. Or, aujourd’hui le travail agricole se fait presque avec la houe. Quand vous louez un tracteur, il peut venir faire un premier labour, mais le deuxième ne viendra pas si ce n’est beaucoup de temps après. Dans ces conditions, le travail ne peut pas donner des résultats satisfaisants », a déploré pour sa part Patrick Mbemba, directeur général d’une entreprise qui fournit du matériel aux agriculteurs.

Dans son intervention le représentant de la Banque mondiale, Djibrila Issa a affirmé que le contexte économique actuel est favorable au développement de l’agriculture. Pour réduire la pauvreté, il faut créer de la richesse et le secteur agricole offre d’énormes potentialités de croissance économique partagée, de création d’emplois durables.

Présentant les résultats du Projet pour le développement de l’agriculture et la réhabilitation des pistes agricoles (PDARP), Isidore Ondoki a dit que son projet avait réhabilité 1301 Km de routes rurales. Il a entretenu 421 Km de pistes rurales dont 40 en Haute intensité de main d’œuvre (HIMO), 41 infrastructures de marchés construites en zones rurales et périurbaines. Le PDARP a financé 1000 micro-projets pour environ 2 milliards de francs CFA dont 95 micro-projets entre 2015 et 2016.