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Un syndicat de la SNE interpelle Sassou N’Guesso

Le président du syndicat FORCE de la Société nationale d’électricité (SNE) et secrétaire général des syndicats du Congo (USC), Rémy Batela, a affirmé à VOX qu’au lieu de dénoncer les mauvaises pratiques de gestion, le président de la République devrait prendre des décisions fermes sur l’organisation des entreprises publiques et recadrer les relations commerciales entre l’Etat et ces entités économiques.

Rémy Batela a souligné que les faiblesses des entreprises publiques se justifiaient par leur organisation statutaire et de la relation qu’elles entretenaient avec l’Etat. « Quand le président constate que les responsables nommés à la tête des entreprises ne rendent pas comme il faut, il lui revient conformément à ses prérogatives de chef de l’Etat de les démettre », a-t-il indiqué.

Aussi s’est-il interrogé s’il a fallu pour le président de la République de prononcer son discours sur l’Etat de la nation devant la représentation nationale pour dénoncer la mauvaise gestion. « Alors qu’il  dispose de tous les mécanismes d’information et de contrôle pour décider sur les cadres compétents à responsabiliser », a-t-il fait savoir.

Rémy Batela a estimé que si Denis Sassou N’Guesso ne se culpabilisait pas, qu’il prenne la décision de sanctionner. « Aujourd’hui, nous savons qu’il y a des zones comme celle où il y a eu le drame du 4-Mars, le quartier Domaine, les montagnes de Ngamakosso, le quartier Manianga et certains villages de la partie Nord du pays qui ne payent pas correctement, parfois pas l’électricité. Le président est bien informé », a- t-il souligné.

Face à cette situation, la SNE qui supporte, sans rendement, ces charges supplémentaires, est dans l’incapacité d’agir car l’accentuation des branchements illégaux est le fait de la persistance du banditisme que le président de la République, en tant que garant du bon fonctionnement des Institutions à la responsabilité d’éradiquer », a-t-il précisé.

Rémy Batéla a  indiqué que le Président de la République n’a pas assumé sa responsabilité sur tout ce qu’il a dénoncé comme mauvaise gestion.

« Il n’a pas non plus parlé des élections syndicales qui devaient se tenir en décembre. Ces élections devaient établir la véritable représentativité des travailleurs. Celle qui existe étant devenue caduque. Tout cela peut aliéner les droits des travailleurs. Le problème des syndicats est devenu une affaire de compromis, alors qu’il est une affaire de représentativité », a-t-il conclu.