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Système d’assurance communautaire des champs

En Afrique centrale, les conflits Homme-Faune (CHF) sont très préoccupants car ils affectent non seulement le bien-être des populations locales incluant leur sécurité, mais également tous les efforts de conservation de la faune sauvage. Cette situation installe un climat de tension entre les projets de conservation de façon générale et les communautés riveraines victimes des dévastations. Face à cette situation alarmante le projet ETIC, a mis en place un système pilote d’assurance communautaire pour réduire en effet les effets néfastes de ce conflit.

Le système d’assurance communautaire est un système d’assurance des champs initié au Nord Congo par le parc national d’Odzala-Kokoua et qui a fait ses preuves dans la région de Caprivi en Namibie.

L’objectif principal du système d’assurance communautaire des champs mis en place par le projet a pour but de réduire la paupérisation des agriculteurs provoqué par la dévastation des champs mais aussi réduire l’animosité de la part des communautés locales envers les éléphants et la conservation de manière générale.

Le 30 mars 2020, le projet a procédé à l’indemnisation de la première victime ayant souscrit à l’assurance. L’heureux bénéficiaire, Monsieur MEKITA Jean Claude du village Dia a perçu sa somme des mains de Monsieur KOUSSAFOULA Elistin, chargé de Liaison communautaire en remplacement de Monsieur EKOUTOUBA BOBOMELA Patrice, Coordinateur National du projet occupé, en présence du président du village Dia Monsieur GORA Dimitri et du chef de secteur agricole Monsieur BIEL Martin. Le bénéficiaire a exprimé sa satisfaction dans ces mots : « Avant on faisait la guerre parce qu’il y’avait aucune solution, mais voir qu’on nous paye les champs dévastés ça ne peut que nous encourager et nous ne pourrons plus faire la guerre aux éco gardes. C’est tout ce qu’on attendait ».

Le système d’assurance communautaire est un système parmi tant d’autres pour réduire le conflit Homme-Faune, elle ne remplace en aucun cas les indemnisations des cultures que l’Etat central devrait verser aux victimes comme prévu dans les textes réglementaires.