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Le taux insignifiant des femmes dans les sphères de prise de décision

Des statistiques disponibles sur la participation des femmes aux instances de prise de décision, publiées en 2016, montrent que les femmes représentent 21,7% dans l’administration publique centrale, 18,9% dans le pouvoir judiciaire, 13,8% dans l’administration des collectivités locales, 13,6% dans les commissions et administrations parlementaires. Leur taux de représentation est très insignifiant.

L’étude a permis de cibler les contraintes qui continuent à freiner l’implication et l’engagement des femmes dans la vie publique ainsi que les défis à relever. Il s’agit notamment des contraintes liées à la tradition qui réserve à la femme une place de second rôle induisant un manque de confiance en soi et un faible niveau de formation. Ces contraintes, liées au statut de la femme, conduisent à une sorte de concurrence entre la vie familiale et la vie professionnelle. Il faut ajouter à cela les contraintes liées au respect des textes nationaux et internationaux ratifiés par le Congo.

Sur les 38 membres du gouvernement du Congo, par exemple, il y a seulement huit femmes ministres, alors que la nouvelle Constitution du pays met l’accent sur l’équité dans la nomination au sein des institutions publiques à des postes de responsabilité entre les femmes et les hommes.

Avec ces chiffres, la  République du Congo est parmi les pays au monde où le taux des femmes dans les sphères de prises de décision est encore insignifiant. Contrairement aux pays développés où  les  luttes de femmes dans leur intégration professionnelle ont porté des fruits,  la majorité des femmes en Afrique se contentent de jouer les seconds rôles dans la société.

De nombreuses études révèlent pourtant qu’investir dans l’autonomisation économique des femmes est l’un des moyens les plus efficaces de promouvoir une croissance économique inclusive et durable et donc de réduire la pauvreté. Les femmes consacrant généralement une plus grande part de leurs revenus à l’éducation, à la santé et au bien-être de leur famille que les hommes. De manière générale, les principaux freins à l’employabilité des jeunes et des femmes, dans les pays d’Afrique, restent l’inadéquation des cursus d’enseignements face aux perspectives d’emploi et la faible densité du tissu d’entreprises formelles qui limite le potentiel d’emplois.

Le thème de la journée de la femme de cette année « Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50-50 d’ici 2030», cadre avec la situation économique précaire dont fait l’objet  la plupart de femmes dans les pays à faible revenu, dans la mesure où certaines résolutions pourront tomber à l’issu des assisses qui seront organisées pour la dite journée.