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Thierry Moungalla dénonce le mensonge d’une ONG sur le carburant frelaté à Brazzaville

Le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, a rejeté en bloc le 22 septembre à Brazzaville, les allégations formulées par l’ONG suissesse, « Public Eye », accusant le gouvernement de vendre du carburant toxique aux populations. Pour le ministre de la Communication, le carburant consommé au Congo obéit aux normes.

Le ministre Moungalla, en compagnie de son collègue des hydrocarbures, Jean Marc Tyster Tchicaya, a balayé d’un revers de la main toutes les allégations de « Public Eye », arguant que les activistes de cette organisation n’avaient pas respecté la méthodologie d’enquête. Ils n’ont même pas daigné rencontrer les autorités congolaises. « Si cette ONG avait réellement eu le souci d’aider notre pays, elle aurait dû rencontrer concomitamment les autorités compétentes », a estimé le ministre de la Communication.

Les deux membres du gouvernement ont indiqué au cours d’un échange avec les journalistes que le Congo avait mis en place une politique et une législation pour faire barrage à ce carburant toxique. A la Congolaise de raffinage (CORAF), par exemple, la norme de traitement est de 124 ppm pour le super carburant, et de 200 ppm pour le diesel.

Cette ONG de droit Suisse, citait la semaine dernière, dans une enquête sur la circulation du  carburant toxique sur le continent, le Congo parmi huit pays qui ne respectaient pas la norme. Selon « Public Eye », ce carburant, notamment le diesel, était couramment utilisé au Congo. Sa teneur en produit Soufre était de plus de 1000 ppm, alors qu’en Europe la norme admise est de 50 ppm. Cela entraîne de maladies comme le cancer.

Pour Thierry Moungalla, « il s’agit d’un mensonge ». A titre illustratif, la teneur en souffre des produits pétroliers importés conformément aux textes congolais est de 150 ppm pour le super carburant. La norme internationale elle est à 300 ppm pour la norme Afri 3, 150 ppm pour la norme Afri 4.

Le gouvernement a estimé que les activistes de « Public Eye » étaient plutôt de mauvaise foi. Ils auraient pu identifier les stations services qui utilisent ce genre de carburant et les dégâts matériels ou humains que la consommation de ce carburant a déjà causés au Congo. Selon le ministre de la Communication, « Public Eye », a préféré faire l’économie de cette démarche rigoureuse, et faire des accusations unilatérales contre le Congo.

Six réseaux de distribution, SNPC-Distribution, AOGC-Distribution, Total Congo SA, Puma International Congo SA, X-Oil et SNAT SA, sont impliqués dans la commercialisation du carburant au Congo. Tous ces réseaux sont astreints à des contrôles et contre-analyses, a affirmé le ministre Tyster-Tchacaya des hydrocarbures.

Il a appelé les populations à continuer à consommer le carburant qui est distribué dans les stations, et qu’il n’y avait pas de danger. « Pas de panique, il n’y a pas de danger dans ce carburant », a assuré Jean Marc Tyster Tchicaya.