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Timide démarrage de l’opération de révision des listes électorales

La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a lancé le 10 mai sur l’ensemble du territoire congolais l’opération de révision extraordinaire des listes électorales en vue de prochaines élections. Cette opération a timidement démarrée dans les communes de Brazzaville où quelques listes primaires ont pourtant été affichées.

Dans la plupart des arrondissements de Brazzaville, les populations n’ont pas été informées du lancement de l’opération de révision extraordinaire des listes électorales. Contrairement à sa coutume, l’administration électorale n’a pas publié en grand format et dans chaque grand carrefour de la ville des affiches annonçant l’ouverture de cette opération. Seul un petit message diffusé sur les antennes de la télévision nationale a été noté.

Dans plusieurs quartiers, les responsables ont affirmé que l’arrêté annonçant cet événement n’a été diffusé. Les délégués chargés de superviser cette opération ne sont pas non plus arrivés sur les lieux. Ce qui explique un démarrage en demi-teinte de cette opération, prélude aux prochaines élections.

Dans certains sièges de commune de Brazzaville, les administrateurs-maires ont veillée à ce que les listes primaires des électeurs soient exposées pour que le public les consulte.  À Moungali par exemple où ces listes ont été affichées, aucun attroupement n’a été constaté pour ce tout premier jour. À la mairie centrale qui est également un centre de vote, aucune liste n’a été vue.

Cette opération de révision extraordinaire de listes électorales  a été décidée à la concertation politique de Ouesso de mars dernier. Elle a été préférée en lieu et place d’un recensement administratif de la population. Cette révision vise à déterminer le nouveau corps électoral pour les futurs scrutins.

Les dates de ces consultations électorales ne sont pas encore connues. Mais certaines velléités sont déjà perceptibles dans les principales villes du Congo où de potentiels candidats se donnent à la lutte. Si dans certains états-majors politiques comme à l’UPADS ou au PCT l’heure est à l’organisation de bataille, dans plusieurs rangs de l’opposition, les acteurs estiment que le contexte actuel, dominé par la crise financière et les tensions militaires dans le Pool, ne se prête pas pour organiser une élection participative et populaire.