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Les travailleurs de la STPU déclenchent à nouveau une grève 

Les agents de la Société de transport public urbain (STPU) ont déclenché le 9 août à Brazzaville une nouvelle grève pour la non- satisfaction de leurs cahiers de revendications soumis aux instances dirigeantes  de cette structure para étatique. Les travailleurs exigent  le paiement de deux mois de salaires pour reprendre le service.

Cette décision a été prise après moult démarches entreprises par la délégation syndicale de la STPU auprès des autorités habilitées du ministère des finances, et le gestionnaire de la STPU. Malheureusement ces démarches n’ont pas abouti aux résultats satisfaisants. C’est ainsi que les agents de cette société de transport ont résolu de boycotter le travail. Ils ont refusé de faire circuler les bus. La situation restera telle jusqu’à  ce que leurs réclamations trouvent gain de cause.

Le secrétaire général  de la section syndicale de la STPU, Serges Léonard  MIlako a souligné que la première grève n’avait pas respecté les procédures de déclenchement d’une grève. Il fallait donc recadrer avec la fédération syndicale, en se référant  à l’article 242 du code de travail. En outre, il fallait soumettre aux  responsables de la STPU un cahier de charge dans lequel étaient énumérés les sept points de revendications des travailleurs. Il s’agit, entre autres du paiement des salaires des mois d’avril, mai et juin 2017 ; la réintégration de tous les agents licenciés abusivement ;  le virement des salaires à la banque ;  la déclaration de tous les agents à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’établissement des contrats de travail.

Poursuivant ses propos, Serges Léonard  MIlako  a expliqué que les instances dirigeantes de la STPU n’ont pas honoré à leurs engagements de paiement de salaires des travailleurs pris lors de la rencontre avec les délégués syndicaux des travailleurs. « Nous étions convenus de reprendre le travail et d’accorder un délai d’un mois au coordonnateur de la STPU pour nous payer deux mois de salaires»,  a-t-il laissé entendre, avant de renchérir que  les travailleurs de la STPU conditionnent la reprise du travail après  paiement de  trois mois de salaire.

Le secrétaire général  de la section syndicale de la STPU a aussi relevé qu’ils étaient surpris d’entendre lors  de leur rencontre avec le directeur de cabinet du ministre des finances que l’Etat ne pouvait pas payer les salaires des travailleurs d’autant plus que les recettes de la STPU n’étaient pas versées au trésor public. «Alors que le coordonnateur Alphonse Pepa nous faisait croire de l’existence d’un compte au trésor public », a-t-il stigmatisé.

L’une des caissières de la STPU Boloko Mutombo a pour sa part décrié la cacophonie qui règne dans le fonctionnement de cette structure paraétatique de transport. «Au moment où la société peine à faire face à ses obligations, le nombre des agents censés percevoir les recettes journalières  ne fait que s’accroitre», a-t-elle déclaré.

La STPU pourtant engrange chaque jour plus de 10 millions de francs CFA de recettes.