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Trois ans d’emprisonnement pour deux trafiquants d’ivoire à Ouesso

Le Tribunal de grande instance de Ouesso dans la Sangha a condamné le 8 décembre deux trafiquants d’ivoire à trois ans d’emprisonnement ferme. Ces personnes étaient jugées pour détention, transit et  commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées dont les éléphants.

Il s’agit de Oscar Yogo, 28 ans, et d’un ressortissant de RDC de 33 ans, Jules Bozenga. Tous les deux ont été reconnus coupables des charges retenues contre eux. Ils écopent d’une sanction exemplaire. Ils vont donc pendant trois ans, méditer sur leur délit dans les ténèbres de la prison.

Oscar Yogo et Jules Bozenga avaient été arrêtés à Ouesso par la gendarmerie nationale avec 35 kg des pointes d’ivoire. Ils ont aussitôt été présentés devant un juge qui n’a pas hésité d’organiser un procès équitable où toutes les parties ont pu s’exprimer. En sus de cette peine de prison, le tribunal a aussi condamné les deux trafiquants à payer chacun un million  d’amende, et deux millions de francs CFA de dommages et intérêts.

Au terme de ce procès, le juge a pu établir que Jules Bozenga de RDC était le collecteur d’ivoires pendant ses activités de braconnage. Et Oscar Yogo se chargeait de contacter régulièrement les clients dont le gros lot était composé d’étrangers.

L’interpellation de deux délinquants a été rendue possible grâce à l’implication des agents du ministère de l’Economie forestière, et au concours du Projet d’appui à l’application de la Loi sur la faune sauvage (PALF).

La Sangha est parmi les départements du Congo les plus touchés par le phénomène de la criminalité faunique, à cause des ivoires des éléphants. Les arrestations des trafiquants fauniques et les procès liés aux affaires de braconnages, trafic d’armes et commerce illégal sont régulièrement observés.

L’éléphant fait partie des espèces intégralement protégées en République du Congo, comme le stipule l’article 27  de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces faunique :   «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transite sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées  sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration  des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».