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Les trois trafiquants d’ivoire arrêtés à Ouesso passent devant le juge ce jeudi

Le Tribunal de grande instance de Ouesso ouvre le 26 janvier la première audience portant sur l’affaire de trois présumés trafiquants d’ivoire arrêtés dans le département de la Sangha. Les prévenus risquent un emprisonnement ferme de cinq ans.

Arly Ebam, Jean Armand Ekondza Ngolo et Adolia Okoumoungueke Dzanaboni, tous des Congolais, passent devant leur juge dans l’affaire qui les concerne. Les présumés trafiquants sont poursuivis pour délit « de détention, transit et commercialisation de deux pointes d’ivoire soit 12 kg des trophées d’éléphants ».

Ils ont été arrêtés le 16 janvier grâce aux agents de la direction départementale de l’Economie forestière, et les gendarmes en poste dans la Sangha. Ils ont reçu un appui significatif du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).

De nationalité congolaise, ces individus qui seraient à la tête d’une équipe de braconniers sévissant dans les forêts du département de la Sangha vont répondre de leurs actes devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouesso. Juste après leur arrestation, ces présumés délinquants avaient révélé qu’ils fournissaient armes et munitions aux hommes se trouvant en forêt pour abattre les éléphants, puis s’organisaient pour faire remonter les ivoires en ville. Ces trois hommes devront démontrer à la justice la procédure par laquelle ils ont pu s’attraper une arme de guerre et les minutions.

La Sangha est parmi les départements du Congo les plus touchés par le phénomène de la criminalité faunique, à cause des ivoires des éléphants. Les arrestations des trafiquants des espèces animales protégées et les procès liés aux affaires de braconnage, trafic d’armes et commerce illégal sont régulièrement observés à Ouesso. Récemment deux trafiquants d’ivoire ont été condamnés par le Tribunal de Grande Instance de Ouesso le 08 décembre dernier à trois ans ferme de prison, assortis d’une amande d’un million de francs CFA et de deux millions de francs CFA des dommages et intérêts chacun.

Ces 3 individus arrêtés, risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme. Cette arrestation traduit une fois de plus, la volonté du Congo qui s’est engagé à protéger ses ressources naturelles conformément aux textes réglementant ce secteur.

L’éléphant fait partis des espèces intégralement protégées en République du Congo, comme le stipule l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces fauniques : «  l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées  ainsi que de leur trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».