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Tsaty Mabiala ne regrette pas d’avoir pris part à la concertation de Ouesso

Le Premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Pascal Tsaty Mabiala, a affirmé le 15 mars à Brazzaville, que son parti a pris part à la concertation de Ouesso conformément aux orientations de sa direction politique et à ses options stratégiques.

Pascal Tsaty Mabiala a expliqué que l’absence de son parti à la concertation de Sibiti ne voulait pas dire qu’il n’y aurait plus de dialogue entre le gouvernement et l’UPADS. « Sibiti s’est tenu dans un autre contexte. Le changement de la constitution a été décidé après la concertation de Sibiti. Nous nous opposions au changement de la constitution, donc nous ne pouvions pas prendre part à cette concertation. Or, à Ouesso, il était question de discuter sur le processus électoral », a-t-il affirmé.

L’UPADS a déjà annoncé sa participation aux prochaines élections. Tsaty Mabiala avait déclaré à Vox que l’engagement de son parti à participer aux prochaines législatives était plus fort que les risques de ne pas y aller étaient très moindres. Il s’agit pour l’UPADS, argue Tsaty Mabiala, de faire de l’opposition au sein des institutions et non dans la rue. Mais, il y a aussi dans la mire de la principale formation de l’opposition congolaise, le chef de fil de l’opposition dont le statut a récemment été acté au parlement.

Puisque l’UPADS a pris la résolution de prendre part aux prochaines élections, pourquoi ne pas aller là où se décide l’avenir de ses élections, s’est demandé le Premier secrétaire de ce parti. Il entend poursuivre les échanges avec le ministère en charge des élections. Cela pour envisager un processus de recomposition de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) et commencer ainsi à préparer ces élections. Il faut que ces élections se tiennent dans les meilleures conditions pour garantir la sincérité du vote et la légitimité des élus, soutient-on au parti de l’ancien président Pascal Lissouba (1992-1997).

Après cette concertation, l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala poursuivi, attend l’application de ces recommandations par le gouvernement. « Au cas où il ne les appliquait pas, ce n’est pas l’UPADS qui ne sera pas prise pour sérieux, mais ce sera le gouvernement. En ce qui nous concerne, nous ne cesserons de leur demander l’application de ces recommandations par le dialogue et en organisant les conférences de presse pour dénoncer la mauvaise foi», a-t-il insisté.

Pour le premier secrétaire de l’UPADS, si la mise en œuvre de la biométrie a été renvoyée pour 2018 à travers les opérations du recensement général de la population et la refonte du fichier de l’état civil, par contre les trois exigences de l’UPADS ont été prises en compte à Ouesso. « Contrairement à ce que la rue et ou la toile savent inventer tous les jours, notre présence à Ouesso n’a été ni un temps perdu, ni une compromission », a-t-il conclu.

L’UPADS n’a pas pris part à deux concertations depuis que le gouvernement les organise. Celle de 2009 à Brazzaville et celle de 2015 à Sibiti. Le point de discorde a toujours été le manque de consensus soit dans l’ordre du jour des réunions ou de la problématique à débattre. la majorité et l’opposition reste souvent chacune retranchée dans ses exigences.