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Un activiste de Ras-le-bol transféré à la maison d’arrêt de Brazzaville

Un substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville a décidé le 26 décembre de placer à la Maison d’arrêt Céleste Makela, membre du mouvement le Ras-le-bol citoyen, pour trouble à l’ordre public. Le jeune activiste a été arrêté dans un restaurant à Pointe-Noire.

Céleste Makela, 31 ans, est présumé responsable de trouble à l’ordre public à Pointe-Noire où il réside et où il a été arrêté. Après avoir passé une nuit dans un commissariat de la ville océane, le jeune activiste a été transféré dans les locaux de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) à Brazzaville où il a passé quatre jours. Il a ensuite été présenté devant le procureur de la République qui a décidé de le placer en détention à la maison d’arrêt.

Selon une source proche de cette organisation de la société civile, la police reproche à l’activiste du Ras-le-bol son éventuelle participation à une « marche citoyenne de protestation contre la misère » qui serait lancée par Laurent Ndzaba, un cyber-activiste congolais résidant en Europe. Cette marche devrait avoir lieu le 26 décembre à Pointe-Noire, selon une affiche datant du 25 novembre dernier. L’arrestation du membre de Ras-le-bol a lieu en fin de journée dans un restaurant de la capitale économique où il échangeait avec d’autres membres de son organisation.

Céleste Makela, responsable de l’organisation et de la communication au bureau de Ras-le-bol de Pointe-Noire a toujours clamé son innocence et nié les faits portés à sa charge. Il estime que les autorités tentent une manœuvre pour l’empêcher de parler au nom de son organisation. En mai 2018, la police avait arrêté des militants de ce mouvement dont l’ancien coordonnateur Franck Nzila Malembe, alors qu’ils tentaient de placarder les effigies du général Jean Marie Michel Mokoko à Poto-Poto, un quartier de Brazzaville, pour exiger sa libération.

Cette arrestation a provoqué une envolée de bois vert au niveau de la société civile qui n’arrête pas de publier des messages appelant à la libération de Céleste Makela. Maître Eric Yvon Ibouanga s’est constitué pour les intérêts du jeune activiste.