Un agent municipal passionné d’art

Darius Brel Ossala partage ses journées entre sa fonction d’agent municipal et sa passion pour l’art. Dans un entretien à Vox il explique comment est né son goût pour la peinture. 

Jeune de deux ans, l’univers de la production artisanale de Darius Brel Ossala attrait à la majesté. Le rouge, l’argenté et le doré sont là, les couleurs majeures que l’on décèle dans son esprit créatif. La présence du cygne vient relever le côté royal de son art.

« Le temps me fait défaut quand il faut que je me mettre à l’œuvre pour réaliser un article qui titille mon inspiration. Ce que j’arrive à faire c’est de créer le prototype de l’article selon la vision que je reçois. A tel point que je collectionne encore mes échantillons pour une éventuelle exposition », explique Darius Brel Ossala.

Le génie créateur de l’artisan l’amène à personnifier quelques objets comme les pots de fleurs qu’il s’amuse d’un côté à arborer d’une cravate à rayures sur une chemise bleue et de l’autre à parer de bijoux. Il lui arrive aussi d’ajouter à un pot de fleurs, une forme de ruban nouée, pour simuler le tour de hanche d’une dame.

Les articles de Darius Brel Ossala sont souvent destinés à la décoration des maisons. On note des bouteilles, des champignons, des anneaux, des carafes. On trouve également des corbeilles à bijoux dans sa collection qui rappelle le monde fabuleux des dessins animés.

«Comme matériel de base, j’utilise de la serviette de bain, du ciment ordinaire et de l’eau. Une liste non exhaustive s’ajoute à mes ingrédients à l’instar d’une gamme de pinceaux, de la peinture de différentes couleurs », fait savoir Darius Brel Ossala.

L’artisan a du penchant pour des tableaux. Avec du fil à nylon, il tisse des toiles aux dessins multiformes surmontée d’une araignée, son insecte préféré, dit-il. On la retrouve accrochée sur toutes les toiles.

«Derrière l’araignée se cache l’image de l’artisan qui use de ces dix doigts pour produire une œuvre d’esprit. L’araignée représente pour moi le symbole de l’élévation et de la visibilité », ajoute-t-il.

Son goût pour l’art l’a poussé à côtoyer Gothène et le peintre Hilarion Ndzinga. Il a fréquenté l’atelier de ce dernier de 1999 à 2004, où il passait son temps à esquisser les tableaux pour valoriser son talent de dessinateur. Avec le patriarche de la peinture congolaise, il a une fois participé à une exposition commune à l’école de peinture de Poto-poto.