Un cas de poliomyélite non sauvage déclaré au Kouilou

La  responsable du département de communication et mobilisation sociale au programme élargi de vaccination, Élodie Ndzekaba a indiqué le 24 mai qu’un cas de poliomyélite non sauvage avait été récemment déclaré dans le département du Kouilou.

Pour lutter contre  la propagation de cette maladie, le gouvernement congolais organise une campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite du 27 au 29 mai et du 17 au 19 juin sur toute l’étendue du territoire national, a-t-elle dit lors d’un entretien avec la presse.

« La poliomyélite, également appelée paralysie spinale infantile ou simplement polio, est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le polio virus. C’est une maladie très contagieuse provoquée par le polio virus qui envahit le système nerveux en entraînant des paralysies irréversibles », a précisé Élodie Ndzekaba, lors d’un entretien avec la presse locale.

Pour elle, depuis les années 60 cette maladie peut être prévenue grâce à des vaccins efficaces. C’est pour cette raison que le gouvernement congolais, pour prémunir les enfants de 0 à 5 ans, lance une campagne nationale de vaccination en deux phases. La première débutera du 27 au 29 mai du mois en cours et la seconde phase du 17 au 19 juin prochain.

Pour mener à bien cette campagne, l’implication des médias est nécessaire en vue de mieux sensibiliser les populations.

Élodie Ndzekaba a fait savoir que le virus de la poliomyélite se multiplie dans la muqueuse pharyngée et dans l’intestin grêle et on peut le retrouver dans la gorge et les selles. Sa transmission est exclusivement interhumaine et s’effectue essentiellement par voie féco-orale en particulier par l’intermédiaire d’eau souillée, d’aérosols ou d’aliments contaminés par les selles. « Les personnes infectées peuvent transmettre l’infection tant que le virus persiste dans la gorge et dans les excréments », a-t-elle poursuivi.

Selon l’OMS, la maladie se manifeste d’abord par des symptômes de type grippal : fièvre, fatigue, céphalées pouvant s’accompagner de vomissements, raideur de la nuque et douleurs dans les membres. Une paralysie irréversible, des jambes en général, survient chez une personne infectée sur 200 environ. Sans mesure palliative, entre 5 et 10 % des patients paralysés meurent par asphyxie du fait de la paralysie des muscles assurant la ventilation.

En outre, Élodie Ndzekaba rassure les populations que la vaccination des enfants de 0 à 5 ans reste l’unique moyen pour éradiquer cette maladie. Car pour elle, vacciner, c’est aimer et sauver. Ainsi, les populations sont également impliquées dans cette campagne qui se fera de porte-porte en vue d’immuniser au moins 95 % des enfants congolais.