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Un militaire est condamné à Oyo à 2 ans de prison pour trafic d’ivoire

Le tribunal de grande instance d’Oyo dans la Cuvette a rendu son verdict le 6 août dans l’affaire d’un trafiquant de produits de faune, arrêté le 21 juin dernier en flagrant délit de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire, pesant au total 20 kg.

Il s’agit de Bonheur Mafimba, un militaire appartenant à la garde républicaine en poste à Brazzaville a été condamné à deux ans d’emprisonnement ferme, assortis 500.000 francs CFA d’amende et 500.000 autres de francs CFA des dommages et intérêts.

L’abattage, la détention et la commercialisation des trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant), sont les délits justifiant cette décision du tribunal de grande instance de cette localité. Bonheur Mafimba de nationalité congolaise avait été interpellé à Oyo, dans la Cuvette, par la police. Informés, la direction départementale de l’Économie forestière de la Cuvette et le projet PALF avaient salué cette arrestation et ont apporté leur appui juridique dans ce dossier.

Les ivoires en cause avaient été achetés par ce délinquant faunique auprès d’un habitant d’un village situé à proximité d’une aire protégée avant d’être transportés à Oyo. Ce trafiquant de produits de faune s’apprêtait à les revendre à Oyo, si les forces de sécurité n’étaient pas intervenues. Le tribunal de grande instance d’Oyo se démarque ainsi en lançant un message fort dans la prononciation de cette peine exemplaire et réellement dissuasive.

Par ailleurs, le 29 juillet à Pointe-Noire, deux nouveaux présumés trafiquants de produits de faune ont été arrêtés en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de deux peaux de panthère et d’un sac d’écailles de pangolin géant, pesant 7 kg. Ces derniers vont comparaître ce 11 août 2020 au Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire.

C’est la preuve que la crise sanitaire due à la covid-19 n’a pas fait reculer les trafiquants de la faune sauvage lesquels, dans leurs faits et gestes, s’organisent pour mettre à mal le patrimoine faunique congolais. Rappelons que l’éléphant, la panthère et le pangolin géant font partie des espèces animales intégralement protégées en République du Congo.