Un réseau de présumés trafiquants d’ivoire démantelé à Etoumbi
Les éléphants, animaux emblématiques de la République du Congo ne cessent de tomber sous les balles de la cupidité humaine. Un triste symbole traduisant le climat écologique du pays. L’arrestation de six présumés trafiquants d’ivoire le 5 février à Etoumbi dans la Cuvette-Ouest en est une parfaite illustration.
Ces individus de nationalité congolaise ont été pris la main dans le sac avec 41 pointes d’ivoire pesant 90 kg. Les pointes d’ivoire saisies représentent un massacre de plus de 20 éléphants.
Cette opération a été l’œuvre des éco-gardes du Parc national d’Odzala Kokoua et de la gendarmerie nationale avec l’appui du Projet d’apui à l’application de la loi sur la faune sauvage. Il s’agit d’un réseau dont les rôles de chacun sont bien déterminés: acheteurs des pointes d’ivoires, transporteurs, démarcheurs, revendeurs…
Ils jouissaient jusque-là d’un certain laxisme et connexions transfrontalières avec le Gabon, leur permettant d’échapper continuellement à la justice. Cette fois-ci leur course macabre a été stoppée et ils devront répondre de leurs actes et en payer les conséquences. Ils sont poursuivis pour importation, détention, circulation illégales et commercialisation de trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant). Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.
Vu l’ampleur de la pression qui pèse sur les éléphants, l’implication de tous pour dénoncer des trafiquants auprès des autorités compétentes et l’application rigoureuse de la loi congolaise en matière de crime faunique deviennent des actions très importantes pour la lutte contre le braconnage et le trafic des produits fauniques.
L’éléphant fait partis des espèces intégralement protégées en République du Congo, comme le stipule l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces fauniques : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».