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Un train du CFCO déraille dans la zone Ngamoukassa à Mfilou

Un train marchandise du Chemin de fer Congo Océan (CFCO) a fait, ce 25 janvier à Brazzaville, un déraillement au niveau de la zone Ngamoukassa Mfilou, 7e arrondissement de la capitale congolaise, précisément à presque 25 minutes de marche à partir du PK Mfilou en allant vers le district de Goma Tsé-tsé, dans le département du Pool. Les témoignages recueillis sur place font état de deux morts, un handicapé et un valide.

« Pendant qu’il pleuvait, nous avons entendu, vers 1 heure du matin, un grand bruit de fracassement de fer. Nous ne pouvions pas sortir parce que c’était en plein couvre-feu. De bonne heure, nous nous sommes rendus sur le lieu, on a vu que le train avait déraillé. Deux locomotives étaient renversées, occasionnant deux morts, une personne handicapée et une autre valide. Les autres avaient des blessures légères », a dit Hydraï, un témoin trouvé sur le lieu de l’accident.

Les deux locomotives du train lourd, transportant le carburant et marchandise, sont carrément renversées. Les autres wagons sont restés intacts encore sur les rails. L’accident est survenu dans la zone de Ngamoukassa à Mfilou où une érosion menaçait déjà le chemin de fer. Malgré les réparations réalisées avec les moyens du bord, n’ont pas pu supporter le passage du train marchandise dont une partie s’est écroulée dans le ravin.

Les populations sont désemparées et réclament rapidement les réparations du chemin de fer. « Je suis parmi ceux qui font le commerce au travers du chemin de fer en achetant les marchandises à Brazzaville pour aller les vendre dans les localités situées le long du chemin de fer jusqu’à Pointe-Noire. Aujourd’hui, le train est bloqué, comment va-t-on faire pour vivre. Il faut que les autorités réparent rapidement la voie ferrée pour que nos activités reprennent », a dit une vendeuse toute attristée.

Pourtant, depuis le début du mois de janvier 2022, le chemin de fer était menacé par une érosion au niveau de Ngamoukassa. L’équipe de Vox qui était descendue sur les lieux le 15 janvier, avait surpris une équipe du Chemin de fer Congo océan (CFCO) en train de colmater les brèches sans pour autant rassurer les populations de la fiabilité des travaux exécutés, qui n’ont pas pu résister dix jours après.

« Pour stabiliser le sol à ce niveau, il faut construire deux à trois niveaux de gabions formés de pierres et de sable. Tout ce qu’ils font ne sert à rien, parce que le sable sera toujours emporté à la moindre tombée de pluie. Le travail sera réduit à zéro », avait alerté Faustin Moussolo, un habitant du quartier Ngamoukassa qui assistait aux travaux de colmatage.

Pour les habitants, les éboulements dans cette zone sont fréquents. Ils soulignent qu’il faut des grands collecteurs pour drainer les eaux de pluie jusqu’à la rivière Djoué se trouvant à quelques encablures de la voie ferrée.