Une enquête judiciaire ouverte suite au meurtre de Séphora Naloziack

Le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou a indiqué le 19 avril à Brazzaville, qu’une enquête judiciaire préliminaire pour meurtre de Séphora Naloziack âgée de 26 ans, était ouverte sous la direction du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Ouesso.
Dans une adresse relative à la situation survenue à Ouesso consécutive à l’enlèvement et à l’assassinat de Séphora Naloziack, il a fait savoir que les suites judicaires de cette affaire seront données conformément aux accords de coopération judiciaire liant le Congo et le Cameroun.
Outre la plainte déposée par le Procureur de la République près le tribunal de Ouesso, la famille de la victime a également fait autant, deux jours après la disparition de leur fille, plus précisément le 14 avril.
Le corps sans vie de Sephora Naloziack a été découvert le 18 avril aux environs de 14 heures dans la forêt environnante par les habitants du quartier Maboko.
Pour le ministre de l’Intérieur, les suites judiciaires de cette affaire seront données conformément aux accords de coopération judiciaire liant le Congo et le Cameroun.
S’expliquant sur les faits ayant conduit à l’assassinat de Séphora Naloziack, une jeune femme de nationalité congolaise, le ministre Raymond Zéphirin a signifié que le 12 avril, aux environs de 11 heures, la victime de nationalité congolaise, a quitté son domicile sis au quartier Nzalangoye, pour se rendre à un rendez-vous avec une personne dont l’identité n’avait pas été révélée.
Aux environs de 19 heures, une amie de la victime, résidant à Pointe-Noire, a contacté la famille en leur informant qu’un inconnu l’avait contactée via le compte whatsapp de la victime et réclamait à la famille une somme de 500 000 francs à titre de rançon, et au père de l’enfant de la victime la somme de 1.000.000 francs CFA, a poursuivi Raymond Zéphirin Mboulou.
L’enquête a permis d’identifier le numéro de téléphone d’un des suspects, dénommé Xavier Moussa, chauffeur de taxi, de nationalité camerounaise, qui a été placé en garde à vue.
Soupçonnant les sujets camerounais d’être à l’origine de cet enlèvement, le 15 avril 2024, la population de Ouesso en guise de représailles s’en est pris aux commerces des ressortissants camerounais. Cette réaction s’est également étendue à Ngombé où la population a ciblé les sujets camerounais et leurs commerces, a laissé entendre Raymond Zéphirin Mboulou.
« Suite aux incidents survenus à Ouesso et à Ngombé, j’ai décidé de renforcer les services de police et de gendarmerie sur les lieux pour contenir les réactions de la foule et sécuriser les populations étrangères. La situation a vite été maîtrisée grâce à la dextérité de la Force Publique qui a fini par rétablir l’ordre public, tant à Ouesso qu’à Ngombé », a-t-il dit.
Le ministre de l’Intérieur a rassuré le Consul du Cameroun au Congo, la communauté camerounaise des efforts que le gouvernement déploie pour les sécuriser.
Le présumé auteur du meurtre, le nommé Ndjoya Mouhamed Crancisse, en cavale, a été interpellé et arrêté le 18 avril aux environs de 16 heures, par les services de la Gendarmerie camerounaise, au quartier Moboulo-chefferie à Mouloundou, chef-lieu du district de Yokadouma en République du Cameroun. Une localité située en face du village Bolozo dans le district de Ngouala en République du Congo.