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Une ONG des consommateurs dénonce l’augmentation des taxes

Le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs, Mermans Babounga Ngondo a indiqué le 4 mai à Brazzaville que l’augmentation ou l’institution des nouvelles taxes aussi insupportables et inopportunes ne pouvait pas exonérer le gouvernement de sa responsabilité à contribuer à la dégradation du pouvoir d’achat des consommateurs et du climat social dans le pays. 

« En cette période de crise où l’Etat a besoin des ressources, le gouvernement a plutôt décidé dans la loi de finances 2019, d’attribuer 2/3 de ses royalties issues de 60 % des redevances du secteur des télécommunications à une structure jouissant d’une autonomie de gestion administrative et financière alors que c’est une ressource sûre dont l’Etat a besoin », a indiqué Mermans Babounga Ngondo lors d’un point de presse.

Pour lui, si l’Etat peut se dessaisir des 2/3 de ses royalties, c’est qu’il n’a pas besoin de ressources. Mais pourquoi les consommateurs doivent-ils payer de leurs maigres moyens de nouvelles taxes chaque année si l’Etat ne peut pas sécuriser ses ressources ?

Le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs a dénoncé l’attitude du gouvernement de décider de l’augmentation des taxes sans une concertation avec eux, les principales victimes de cette augmentation. « Instituer des taxes sans aucune consultation laisse à penser que les consommateurs étaient devenus une sources à laquelle l’Etat et les entreprises viennent s’abreuver pour combler ou réduire les déficits budgétaires », a fait savoir Mermans Babounga Ngondo.

Il a expliqué qu’en 2018, l’Etat avait déjà décidé d’instituer une taxe de 5% de la valeur des bundles (voix, sms et data) en relevant la taxe sur les communications électroniques de 0,6 % par seconde et de 0,11 % pour le data. L’Etat a décidé de relever les prix du gaz butane des bouteilles de 12 kg et 20 kg à 12,28 % et 14,44 %. « En 2019, l’Etat a institué dans la loi de finance, une taxe de 10 % sur les abonnements et réabonnement aux chaines télévisuelles. L’Etat augmente des taxes comme si le pouvoir d’achat des Congolais avait augmenté en cette période de crise où beaucoup de chef de ménages ont perdu leur emploi depuis 2016 », a-t-il conclu.