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Une opératrice portique de quai à Pointe-Noire suscite l’admiration

Harmony Divina Pricille Ngoma est opératrice portique de quai à Congo terminal depuis le 10 août 2016. Son travail consiste à conduire une machine appelée portique qui sert à débarquer les containers des navires qui accostent au Port autonome de Pointe-Noire. 

Harmony  Divina Pricille Ngoma, la trentaine révolue, est l’une des rares femmes au Congo qui évoluent dans le domaine de la conduite d’engins lourds. Elle manipule à longueur des journées un engin de plus 47 mètres de haut avec amour et passion. « Avec l’évolution du monde d’aujourd’hui, il n’y a plus des métiers réservés qu’aux hommes. Les femmes doivent être capables d’exercer tous les métiers. Il suffit juste de se donner », signifie-t-elle.

Après une formation en transit, consignation et armement à l’école des métiers à l’académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) en Côte d’Ivoire, Harmony Ngoma s’est vite lancée dans le monde du travail. Sur le choix du métier, elle fait savoir qu’elle avait bénéficié des conseils de son père sur les avantages des métiers de la mer.

Aujourd’hui, Harmony Ngoma est fière d’exercer son métier en se sentant autant capable que les hommes. « Les femmes qui semblent encore hésiter à se lancer dans la pratique de certains métiers ont tort. Elles ne doivent plus se limiter à exercer que les travaux ménagers, champêtres et autres. Elles doivent se démarquer en apportant leurs pierres à l’édifice en exerçant un métier d’homme », conseille-t-elle.

Harmony Ngoma n’a aucun complexe de supériorité ou d’infériorité. Car, l’intégration des femmes congolaises passe aussi par des sacrifices. « Au milieu des hommes, je me sens à l’aise. J’éprouve un grand plaisir à m’affirmer dans le milieu des hommes. Les filles Congolaises ne devraient plus restreindre leur champ d’activités mais plutôt oser dans la vie. Il faut qu’elles s’ouvrent vers les nouveaux métiers et multiplier les initiatives allant dans un bon sens », insiste-t-elle.

Pour Harmony Ngoma, l’oisiveté n’est pas bonne pour une femme. Elle ne doit pas tout attendre de son mari. « La femme aujourd’hui doit contribuer dans le fonctionnement du foyer. Il est donc temps que les femmes essaient de réinitialiser leur manière de penser », conclut-elle.

Congo Terminal compte actuellement 11 femmes conductrices d’engins lourds.