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Une pointe d’érosion menace le centre-ville de Brazzaville

Le trou béant qui s’est ouvert après une pluie diluvienne qui s’est abattue sur Brazzaville dans la nuit du 25 au 26 octobre a rendu impraticable la circulation, sur l’avenue qui conduit au carrefour de la Piscine Caïman, au centre-ville. Ce trou qui érode le sol et emporte le macadam ne cesse de prendre des proportions inquiétantes à chaque pluie. Il risquerait d’entrainer des dégâts énormes sur les constructions situées aux alentours qui pourraient finir par s’effondrer les unes après les autres. 

L’immeuble de l’Agence de régulation des communications électroniques (ARPCE),la maison Liberman, le poteau électrique, l’une des façades du chantier de l’hôpital des armées  Pierre Mobengo ainsi que les habitations des particuliers qui s’y trouvent courent un danger permanent.

Pour Josiane Itala qui habite le quartier, la voie est cassée à cause du manque de canalisation pour drainer les eaux du ruisseau Katakata. « Quand la banque chinoise, l’immeuble de l’ARPCE et l’hôpital militaire ont été construits, la précaution de canaliser d’abord les eaux de ce ruisseau n’a pas été prise. Lors des pluies, les eaux qui proviennent du boulevard, du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU) gonflent le ruisseau, débordent, se répandent partout et causent des dégâts à cet endroit. Il faut simplement canaliser le ruisseau pour éviter tout cela », dit-elle.

Pour sa part, Philippe Ntangana constate amèrement que les autorités attendent toujours que les dégâts arrivent à la dimension du ravin de Ngamakosso pour intervenir. « Pendant que la situation est encore rattrapable, aucune autorité ne s’agite. Toutes attendent que les maisons soient englouties pour chercher comment apporter la solution », dit-il.

« Au Congo les responsables attendent que les situations s’aggravent pour faire quelque chose sans réellement apporter la solution qu’il faut », complète Serge Kouloufoua, un autre habitant de la zone.

La présidente de la commission environnement de l’Assemblée nationale, Marie Jeanne Kouloumbou s’était déjà rendue sur les lieux le lendemain de la pluie diluvienne qui a coupé la route. Depuis, aucune suite favorable pour vite colmater le trou. Les populations environnantes déplorent le fait que les visites des autorités se multiplient à cet endroit sans rien entreprendre par la suite.