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Université morte à Brazzaville

Le collège intersyndical de l’université Marien Ngouabi, organise depuis les premières heures du 12 avril  à Brazzaville un mouvement dit « journées université morte », ce pendant trois jours, pour réclamer l’amélioration des conditions de travail du personnel de cette unique université publique du Congo. Les enseignants ont déclenché cette pré-grève alors qu’allaient démarrer les examens de rattrapage de première session dans certaines facultés où le mouvement a été très suivie.

Réuni à Bayardelle, au siège de la principale formation syndicale, le Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNESUP), pour examiner  les suites  à donner à leur déclaration du 28 mars, les membres du collège intersyndical de l’université Marien Ngouabi ont,  après de longs et fructueux débats, résolu d’observer les 12, 13 et 14 avril, des journées qu’ils ont qualifiées de « l’université morte », pour marquer leur protestation face au règlement de leur situation par la tutelle. 

La décision de l’intersyndicale résulte du non-aboutissement de leurs doléances qui consistent entre autres en la concomitance du paiement des salaires des agents de l’unique université publique du pays avec ceux de la Fonction publique, le paiement des heures complémentaires, supplémentaires, de surveillance et d’encaissement régulier du budget de fonctionnement avec pour conséquences la validation de l’année académique 2015-2016 et du premier semestre 2016-2017.

C’est ainsi qu’ils ont  déclenché leur mouvement de protestation dans toutes les facultés  de l’université Marien Ngouabi, notamment à la faculté de Droit, à la faculté des Sciences et techniques où les étudiants devraient débuter les examens de première session Ils ont été surpris par l’absence des enseignants et du personnel administratif censés organiser les épreuves du premier semestre de  la session de  rattrapage.

Il en est de même, à l’Ecole normale  supérieure (ENS), à l’Ecole nationale de polytechnique où quelques étudiants trouvés dans ce site universitaire, déçus, s’échangent sur le manque d’activités dans leurs différentes écoles.

A la faculté  des Sciences économiques et  la faculté  des Lettres des sciences humaines et des arts, par contre, il règne un silence inhabituel à cause justement de ce mouvement. Dans l’enceinte de cet établissement public d’enseignement supérieur, pourtant débaptisé « centre névralgique de l’université », il n’y avait pas d’étudiants. La scolarité et les départements, hermétiquement fermés,   attestaient de la véracité de la mesure prise par le Syndical national  des enseignants du supérieur.  Les seuls bruits que l’on pouvait entendre sont seulement ceux des oiseaux et des ronflements des moteurs des véhicules qui passent près de cet établissement.

Le collège intersyndical de l’université Marien Ngouabi déclenchera une grève générale illimitée à l’issue de ces trois journées dites de l’université morte. L’année 2016 avait déjà été perturbée par ces mouvements de grèves organisés tant par des étudiants que par des enseignants. L’année académique avait même été perturbée, et on toujours aujourd’hui de la validation de certaines évaluations.

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