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L’UPADS s’accroche de loin dans les assemblées locales

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) est arrivée deuxième aux élections locales du 16 juillet avec seulement 54 sièges, contre 450 obtenus par le Parti congolais du travail (PCT), la principale formation de la majorité principale. L’UPADS garde ainsi sa place de premier parti de l’opposition dans les institutions.

L’UPADS ne fera pas le poids à l’Assemblée nationale. Elle a obtenu trois députés élus au premier tour dont le premier secrétaire Pascal Tsaty Mabiala à Loudima, Jeremy Lissouba et Honoré Nsayi à Dolisie. Le parti de l’ancien président Pascal Lissouba (1992-1997) n’espère, pour remplir sa anse, que sur trois autres députés en ballotage à Kibangou, à Mayoko et à Bambama.

Ainsi le principal parti de l’opposition ne pourrait en tout peser que six députés, un poids plume qui arrange le PCT, caracolant déjà seul en tête avec 72 élus.

Aux élections locales, l’UPADS n’est pas allée loin : 54 sièges ! Ce petit nombre d’élus locaux ne lui permettra pas de contrôler un seul conseil local ou municipal dans le pays. A Dolisie où le parti a arraché les deux sièges de député, l’UPADS n’a obtenu que 13 conseillers sur l’ensemble des deux arrondissements comptant en tout 45 sièges. Loin de la majorité, l’UPADS doit pouvoir combiner avec des alliances pour espérer prendre la mairie de Dolisie, sa Jérusalem.

La moisson n’a non plus été bonne à Mossendjo dans le Niari, un autre fief de ce parti. Sur les 26 conseillers de cette commune de plein exercice, l’UPADS n’a gagné que six sièges. La maire Elisabeth Mapaha (élue UPADS) qui dirige actuellement le conseil municipal de Mossendjo pourra ne pas y revenir, à moins de compter sur le jeu des alliances. Les indépendants tiennent la drachée haute à l’UPADS avec 9 sièges sur l’ensemble de la commune qui compte 26 conseillers.

Il est de même difficile que la commune de Nkayi échoit entre les mains de l’UPADS. Ici, sur un ensemble de 45 conseillers, le parti de l’ancien président Lissouba n’a pu obtenir que 4 sièges. Comme à Brazzaville où l’UPADS ne compte que deux sièges (Mfilou et Moungali), il est hasardeux que cette première formation politique de l’opposition se distingue dans les villes. A Ouesso, elle ne sera présente au conseil municipal que grâce à l’unique siège obtenu à l’arrondissement 2, sur les 22 possibles.

Le PCT s’est taillé tout le nord du pays avec des villes comme Gamboma, Makotimpoko, Mpouya, Ongoni, Owando, Oyo, Tchikapika et Ntokou où les 100% des sièges sont revenus au parti au pouvoir. Le PCT dirigera ainsi, avec ses rares alliés, les grandes villes du Congo, et il dominera sur Brazzaville.

Il faut par ailleurs souligner la petite percée du Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS). Son président, Jean-Marc Tystère Tchicaya, élu député à Pointe-Noire, a obtenu 4 sièges de conseillers dans la commune de Mvoumvou. Le RDPS ne contrôlera pas la ville pétrolière. Mais, il jouera un important rôle dans l’installation du maire de Pointe-Noire. Roland Bouiti Viaudo, l’actuel maire, vient du MAR qui est un allié du RDPS et du PCT. Les trois sièges gagnés à Brazzaville dont un par un Tystère Tchicaya à Poto-Poto, ne sont à prendre avec légèreté.

Le Club 2002 PUR marque désormais sa présence dans plusieurs conseils locaux. Son secrétaire général, Juste Désiré Mondele a gagné deux sièges à Ouenzé où il est par ailleurs élu député.

Plusieurs indépendants ont également été élus au cours de ces élections locales. On dénombre une quarantaine de conseillers qui se réclament de l’UDH Yuki, le parti de guy Brice Parfait Kolelas. Leur importante présence à Brazzaville pourra obliger le PCT de tenir compte de leur avis, en décidant de la nouvelle politique à appliquer à la capitale. Les partis comme le RDD ont quasiment régressé avec seulement quatre conseillers dont celui obtenu par Jean Jacques Yhombi Opango à Owando, son fief.

La DRD a presque été noyé avec son président Hello Mantson Mampouya, battu dès le premier tour des législatives à Kinsoundi à Brazzaville. Ce parti doit sa survivance, loin de son fief, à Djambala dans les Plateaux où il a pu obtenir 4 sièges. Le siège de Kinkala, ceux de Moungali de Dolisie 1 et 2,  ou le siège de Mbinda joueront dans l’existence de ce parti.