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Validation du plan national de sécurité routière pour réduire les traumatismes dus aux accidents

Le plan national de sécurité routière (PNSR) a été validé le 8 novembre à Brazzaville, à l’issue d’un atelier qui a réuni des délégués du ministère des transports, de la force publique, des associations des transporteurs, les contrôleurs techniques. Ce plan vise à créer un système de transport routier mieux adapté à l’erreur humaine et qui tienne compte de la vulnérabilité  du corps humain.

Le PNSR est validé en rapport avec le plan mondial dénommé « Décennie d’action pour la sécurité routière pour la période 2011-2020 ». Cette décennie a pour objectif général de stabiliser puis réduire le nombre prévu de décès imputables aux accidents de la route dans le monde d’ici 2020. 

Le PNSR s’articule autour de trois composantes à savoir,  le cadre d’action, la phase d’urgence, le programme multisectoriel d’actions correctives à moyen terme et,  le plan d’action fondamentales et pérennes.  

Hormis le cadre d’action qui rappelle la procédure de validation du plan, la phase d’urgence consiste, en deux ans, à créer une base de données de sécurité routière et l’organisation institutionnelle de la sécurité routière. La Direction générale des transports terrestres (DGTT) est le chef de file pour la sécurité routière au Congo, en attendant l’opérationnalisation de la structure intersectorielle suivie d’autres structures comme le groupe technique interministériel de sécurité routière. Le PNSR exige également l’unification et le renforcement du Code de la route en précisant et complétant le Code de la CEMAC en vigueur actuellement au Congo, par l’introduction des modalités de contrôle et un système de pénalités en matière d’infractions routières.

Outre le renforcement des capacités et des compétences en matière de contrôles routiers, ce plan intègre un programme de communication sur la sécurité routière. Ce programme se fera par la diffusion multimédia des messages destinés au public sur les problèmes de sécurité ainsi qu’à les sensibiliser sur des thèmes prioritaires tels que la vitesse, le respect des usagers vulnérables, le port des équipements de sécurité ou l’alcoolémie au volant.

Pour donner une éducation routière à tous, il est prévu un module d’éducation routière à intégrer à l’enseignement primaire ainsi que d’un programme de référence transitoire pour l’enseignement de la conduite en auto-école.

Les vitesses seront régulées  avec la mise en place de zones à vitesse réduite (30 km/h) sur les sections urbaines fortement fréquentées par les usagers vulnérables tels que les bords d’écoles, marchés et rues commerçantes.   

S’agissant du Programme multisectoriel d’actions correctives à moyen terme qui durera cinq ans, il s’agit de procéder au traitement des points et sections d’accumulation d’accidents, de l’amélioration systématique des infrastructures existantes en rase campagne et de la sécurité des infrastructures en milieu urbain. Il s’agit également de la poursuite de la communication avec les usagers, de l’instauration du contrôle-sanction, de l’amélioration de la sécurité des véhicules et de la prise en charge des victimes d’accidents. Sur ce point, le plan met l’accent sur l’équipement d’un réseau d’hôpitaux existant ou nouveau en service d’urgence et de traumatologie avec les équipes médicales et paramédicales nécessaires ainsi qu’un approvisionnement régulier en médicaments.

Quant à la composante Plan d’actions  fondamentales, il est question de la mise en place d’audits de sécurité routière, de la généralisation de l’éducation routière dans les écoles primaires avec la formation systématique des enseignants et des moniteurs d’auto-écoles.

Toutes les parties prenantes à cet atelier de validation se sont engagées à vulgariser le PNSR.