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Verdict contre des délinquants fauniques attendu ce 27 octobre à Dolisie

Le tribunal de grande instance de Dolisie dans le Niari rendra son verdict le 27 octobre sur l’affaire des quatre présumés trafiquants des peaux de panthère. Il s’agit de Gotrand Luther Likibi, de Cédric Nzaou, de Jeanne Moussonda et de Prince Kombo Bakala, des Conglais de 30 à 52 ans, poursuivis pour délit de détention de deux peaux de panthère.

Les quatre délinquants fauniques ont été arrêtés le 22 septembre 2017 à Dolisie. Cette opération avait été menée par les agents de la direction départementale des Eaux et forêt avec le concours des services de la brigade de recherche de la gendarmerie, grâce à l’appui et information du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).

Ils seraient des grands trafiquants des produits fauniques au Congo. Gotrand Likibi est poursuivi est poursuivi pour abattage d’une espèce intégralement protégée, détention illégale de ses trophées, circulation et tentative de commercialisation. Kombo Bakala poursuivi, pour complicité de détention des trophées d’une espèce intégralement protégée. Les deux autres Cédric Nzaou et Jeanne Moussonda sont poursuivis pour détention illégale, complicité de détention illégale, circulation et commercialisation des trophées d’une espèce protégée.

Les audiences pour les plaidoiries et réquisitions ont eu lieu les 6 et 13 octobre au cours desquelles ces individus ont tous reconnu les faits qui leur sont reprochés. C’est à l’issue de la dernière audience que la date du verdict portant sur cette affaire avait été fixée. Ces quatre présumés trafiquants des peaux de panthère, encourent des peines jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.

Les arrestations et les procès liés  à la criminalité faunique dans le département du Niari sont de plus en plus constatés ces derniers mois. En dehors de cette audience portant sur les peaux de panthère, une autre portant sur l’affaire de deux individus de nationalité Congolaise (28 ans et 40 ans) arrêtés en flagrant délit, le 29 août 2017, avec 21 morceaux d’ivoire soit huit pointes d’ivoires, représentant cinq éléphants tués aura lieu le 27 octobre 2017 à la Cour d’Appel de Dolisie.

L’article 113 de la loi 37-2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « quiconque aura abattu, importé, exporté ou fait transiter sur le territoire national, les espèces protégées et ou leurs trophées, est passible d’une peine pouvant atteindre cinq ans de prison ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de francs CFA ».La République du Congo compte parmi les leaders africains dans la lutte contre la criminalité faunique.  Une meilleure application de la loi au Congo contre les trafiquants des produits fauniques serait un message fort pour confirmer ce leadership.