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Véritable chemin de la croix entre Mouhoumi et PK-Mfilou

Le tronçon routier reliant la mairie et la gare ferroviaire de Mfilou n’existe quasiment plus. L’infrastructure a été détruite par les eaux des pluies, rendant ainsi la circulation inaccessible.

Véhicules et piétons se livrent à une gymnastique pour se rendre d’un point à un autre. La grande voie qui mène au Poste kilométrique de Mfilou, à partir de l’hôpital de la Coopération Sino-congolaise, communément appelé « Hôpital des Chinois », dans le 7e arrondissement de Brazzaville est totalement délabrée.

De la boue qui se confond au bitume empêche une libre circulation. Ce tronçon de route n’existe quasiment plus. Les travaux de réhabilitation, sur environ un kilomètre, confiés à la société Socofran d’une part et SGE-C d’autre part, sont arrêtés depuis 2013. Conséquence, les canalisations sont en train de s’engloutir dans des ravins, et les habitations sont menacées d’être emportées.

« La voie n’est pas du tout praticable. Pour arriver à PK, c’est un calvaire, un chemin de la croix », indique Innocent Mabiala, habitant du quartier Ngambio. Visiblement exaspéré, l’enseignant à la faculté des Lettres et des sciences humaines poursuit : « Cela peut faire plus de deux ans que les travaux qui s’exécutaient normalement ont été arrêtés. Ils étaient pourtant très avancés, puisqu’on a fait le terrassement et mis la latérite. Après leur abandon, tout est reparti à zéro. Or, si on avait construit la voie de la Frontière-PK, par exemple, cela soulagerait les populations. Mais là, c’est vraiment difficile », regrette-t-il.

Herman Madzio, par contre, condamne les pouvoirs publics pour leur négligence. Pour cet étudiant de la faculté de Droit, les agents de la mairie qui régulièrement empruntent l’avenue, devraient prendre la situation au sérieux. «  Ce n’est pas la peine de le leur rappeler, ils doivent prendre des choses en main parce qu’ils sont là pour ça », martèle-t-il.

Comme le souligne Guelord Diamonika, ce mécanicien, Clé mollette et autres tourne-vice en main, souligne : « Pendant la saison des pluies, c’est vraiment catastrophique. Les petits moyens ne peuvent pas circuler. Tel que là j’ai des clés, je m’en vais dépanner un moyen qui est tombé en panne parce que l’état de la voie n’est pas assez bon ».