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Vers l’adoption d’un guide des droits des autochtones

Le président du Réseau national des peuples autochtones au Congo (RENAPAC), Jean Nganga, a indiqué le 20 décembre, que le guide des droits des autochtones permettra de prioriser la consultation préalable avant toute exploitation des terres et des forêts dont cette minorité est riveraine. Selon le président Nganga, ce guide limitera les discriminations envers les autochtones.

« Nous voulons que ce guide, une fois adoptée, serve de référentiel et soit respecté par tous. Ce document qui met la personne autochtone au centre des décisions va désormais canaliser les approches concertées avec les autochtones. Ils doivent dorénavant être consultés afin qu’ils donnent librement leurs avis sur des problèmes qui les concernent», a indiqué Jean Nganga.

Pour l’attaché chargé de coopération internationale à la délégation de l’UE au Congo, Piero Valabrega, ce guide en examen est une nécessité pour promouvoir les droits des peuples autochtones.

« L’Union européenne a financé ce projet dans le cadre de la mise en œuvre de la promotion des droits des peuples autochtones et des minorités et groupes vulnérables. Ce guide donnera une approche mieux harmonisée sur les processus de consultations avec le consentement préalable des autochtones », a-t-il rappelé.

Les participants pensent qu’une fois adopté, ce guide améliorera les relations entre les pouvoirs publics, les institutions, les organismes internationaux, les ONG et autres composantes œuvrant dans la promotion des droits des autochtones, d’une part, et les peuples autochtones, d’autre part.

Ce guide comblera le vide laissé par la loi sur les droits des peuples autochtones, votés au niveau des deux chambres du Parlement, promulguée le 25 février 2011 mais restée dans les tiroirs par manque de texte d’application.

Cet atelier de validation du Guide des droits des autochtones se tient du 20 au 21 décembre à Brazzaville. Il est financé par l’Union européenne et organisé par le RENAPAC, en collaboration avec l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH). Certains ministères dont celui de la Justice et des droits des autochtones, quelques autres organismes des droits de l’homme et de la société civile prennent également part à ces échanges.