Vers la mise en place d’une nouvelle centrale d’achat des médicaments
La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo s’est réjouie le 10 avril à Brazzaville des avancées réalisées pour l’accessibilité des populations aux médicaments essentiels de qualité et à prix abordable. Une nouvelle centrale d’achat est en train d’être mise en place.
La ministre Mikolo ne s’est pas retenue de exprimer sa satisfaction au regard de cette avancée de grande envergure du système de santé en République du Congo. Dans la mesure où le circuit d’approvisionnement des produits pharmaceutiques était depuis plusieurs années en proie à une opacité sans pareil. À telle enseigne que les circuits de provision des produits tels que les antirétroviraux était confrontés à plus d’un circuit qui échappait au contrôle du pouvoir public, notamment du ministère de la santé.
C’est ainsi que dès sa prise de fonction à la tête du département de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo avait fait de cette situation l’une de ses priorités. D’autant plus que les patients atteints du VIH-SIDA étaient en manque chronique des médicaments, à cause du non-paiement au principal laboratoire qui approvisionnait le Congo en antirétroviraux. Ainsi, pour assainir le circuit d’approvisionnement, le gouvernement s’est vu dans l’obligation de surprendre le contrat avec ce laboratoire suite aux interférences de certains particuliers qui s’enrichissaient au détriment de l’Etat et des bénéficiaires de ces produits.
Ainsi, une série de mesures ont été prises par le ministère de la Santé entre autres, la mise en place d’une Centrale d’achat des médicaments essentiels et des produits de santé (CAMEPS), dont le rôle assigné est de celui de pivot du système d’approvisionnement en médicaments. Celle-ci aura charge d’acquérir, de stocker et de distribuer, selon les normes internationalement reconnues, l’ensemble des médicaments contenus dans la liste nationale des médicaments essentiels, et nécessaires à la prise en charge des maladies courantes dans le pays.
La ministre de la santé, a relevé à cet effet que « nous avons la lourde responsabilité de faire avancer le processus de son opérationnalisation. Car la mise en place de cette nouvelle centrale d’achat répond non seulement aux attentes légitimes des congolais, mais aussi aux orientations de notre politique de santé, et aux recommandations des assisses de la santé tenues en décembre 2016 à Ewo ».
Déterminée à concrétiser cette centrale d’achat au Congo, Jacqueline Mikolo a sollicité l’appui des acteurs du secteur de la santé dans la phase de démarrage, mais aussi tout au long du processus de développement qui va suivre afin d’en faire un établissement réellement autonome, performant, et au service des populations congolaises. La CAMEPS fait suite à la loi n°26-2015 du 29 octobre 2015, adoptée par le parlement portant création de cette entité dans le pays.