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Virginie Awé dédicace son roman « Une robe pour deux »

Virginie Awé a présenté le 22 janvier à Brazzaville, son livre « Une robe pour deux », une création de l’imaginaire dans lequel elle dénonce la violence faite à la femme, surtout celle qualifiée de stérile. Ce roman reparti en 21 chapitres publié aux Editions LMI de Pointe-Noire est vendu à 8.000 francs CFA.

Au travers de ce roman, Virginie Awé peint la grandeur de la femme face aux obstacles rencontrés dans la société. On y découvre l’image de l’épouse face aux comportements délictuels de son homme. L’homme « bébé » du berceau au cercueil. « Une robe pour deux», roman à forte connotation mystique, évoque de multiples rituels au cœur du sacrifice d’une femme désespérée.

Si Pierre NTsémou dit « le Saint-Pierre des mots » a déclaré à l’endroit de la gente masculine « ne faisons pas du mal même si nous sommes des mâles », Dzéné- Dzéné, personnage principal de l’œuvre n’évolue pas dans la philosophie de ce critique littéraire. D’une laideur incommensurable, il a su trouver un palliatif en se distinguant durant son parcours scolaire pour s’inscrire dans une certaine intelligentzia. Ce qui a fait de lui un travailleur digne, doté d’une richesse prononcée.

Mais la problématique de la stérilité d’Okouala-kouala, sa conjointe, demeure inique. Unis pour le meilleur et pour le pire, cette dernière a jugé bon de donner l’opportunité à son époux de faire des enfants hors foyer à condition de les ramener à la maison afin qu’elle jouisse, elle aussi, du privilège le plus cher au monde : le bonheur d’être mère.

Ce consentement conjugal fut-il une erreur ? La liberté octroyée à Dzéné-Dzéné fit face à un sacré libertinage. Son coup de rein puissant va multiplier les conquêtes jusqu’à faire de la femme légitime la risée de toutes les autres. La femme qui perd le contrôle va échouer sur les rives érotiques d’Okalé le féticheur de renom. Du fil à aiguille, la voix épineuse de la mésentente cèdera la place à une rupture totale.

Virginie Awé laisse les lecteurs boire à la source de son livre pour découvrir à qui reviendra ladite robe. La séparation consommée, l’époux la voudra pour lui et la femme ne sera pas de son avis.

Virginie Awé est membre du Forum des gens de lettres. Elle est à son deuxième ouvrage après le recueil des nouvelles intitulé « Le silence de la tombe » paru en décembre 2016.