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Le vivre ensemble au cœur de la Journée nationale du rire

Une vingtaine d’artistes comédiens, regroupés autour de Ghislain Sakila Milandou dit «Zedem», ont tenu en haleine le 21 octobre à Brazzaville, lors de la troisième édition de la Journée nationale du rire (JONARI), un public très enchanté. Cette journée du rire a par ailleurs été consacrée à la mémoire de Sidobé Mépépé, dit Cœur-à-cœur, décidé en 2016 des suites d’un accident de la route. 

Les prestations scéniques des artistes comédiens congolais sélectionnés, à cette occasion, par Ghislain Sakila Milandou dit «Zedem», le directeur exécutif de cet événement, ont abordé des sujets touchant à la société congolaise, la situation économique actuelle et la politique.

En levée de rideaux, le groupe la Grâce, constitué de comédiens adolescents, a présenté la pièce «la mauvaise épouse». Une pièce raconte l’expérience d’une mère de famille escroquée par son amie commerçante. La femme a donné à son amie l’argent des frais d’inscriptions et d’écolage des enfants ainsi que la caution de 4 mois de loyer. Avec cet argent l’amie devait lui acheter des sacs et des mèches à Dubaï. Malheureusement, l’amie s’est fait la belle avec cet argent.

La femme a gardé le secret  jusqu’au jour où son mari découvrira que les enfants n’ont jamais été réinscrits et qu’il se retrouve avec une dette de quatre mois de loyer.

Fortuné Batéza a, quant à lui, égayé le public par sa pièce «Monsieur le Député ». Cette pièce met en scène un parlementaire moins instruit, grossier et violent. Le député promet de trouver du travail aux femmes célibataires en leur donnant des maris. De même, il souhaite remplir le parc zoologique des personnes ressemblant aux animaux comme les chimpanzés, les singe, les phacochères, dans le but de leur trouver du travail et apporter ainsi de l’argent au parc zoologique.

Ricloclo, lui, a joué le «complexé». Une histoire qui résume les extravagances des individus qui aiment vivre au-delà de leurs moyens et forcés aujourd’hui, avec la crise économique de vivre plus simplement. «La rupture ne nous a pas apporté que des mauvaises choses, elle socialise, éduque et discipline certains de nos compatriotes», a-t-il lancé sarcastiquement.

Donnant le sens de cette journée, Zedem  a indiqué que la JONARI est un événement unique au monde car il n’existe pas de journée pareille ailleurs. « Elle nous permet de moraliser le public à travers  le rire. Nous avons fait l’essentiel avec peu et souhaitons nous améliorer dès la prochaine édition», a-t-il précisé.

La quatrième édition se tiendra en octobre 2018 à Brazzaville avec la particularité de réunir les artistes comédiens des douze départements du Congo.