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Les zones d’érosions prises d’assaut par les inciviques à Djiri

Les érosions de Bongho-Nouarra et de Casis, situées à Djiri, dans le 9ème arrondissement de Brazzaville font l’objet d’une exploitation sans vergogne des citoyens. Alors que ces zones sont dangereuses, les populations y mènent des activités commerciales sans inquiétudes.

Il est étonnant de voir certains citoyens occupés paisiblement les zones interdites pour exercer des activités lucratives sans pourtant qu’ils soient interpellés par les autorités municipales. Après une « opération musclée » menée par la mairie centrale de connivence avec la police pour déguerpir les commerçants qui vendent sur les zones d’emprises, ces derniers ont de nouveau refait surface.

Le  dicton qui stipule « chassez le naturel, il revient au galop », trouve même son sens dans le comportement incivique des habitants des quartiers le Bled, Nkombo et Massengo qui ont envahi les chaussées, des espaces proches des ravins à des fins commerciales.

A quelques encablures de l’érosion de Casis, à Nkombo, les inciviques enlèvent les herbes qui protégeaient le sol contre le ruissèlement des eaux lors des pluies,  pour y ériger des débits de boissons et d’autres activités parallèles.

Il en est de même de l’érosion de « Bongho-Nouarra », à Massengo, prise d’assaut par les commerçants oubliant que l’érosion à ce niveau avait menacée de sectionner la route nationale numéro 2, il y a quelques années.

Avec l’occupation de ses zones, ce sont les efforts fournis par l’Etat pour stopper la progression de ces ravins, en implantant des pâturages, qui sont malheureusement sapés.

Stone Okana appelle les autorités à déguerpir tous ceux qui ont occupé ces zones.

Félicité Awandza, pour sa part, s’insurge contre les autorités municipales à qui incombent la tâche de délivrer les autorisations d’occupations des espaces publics et des zones de défend.

La note circulaire de l’administrateur-maire de Djiri, Ida Victorine Ngampolo, signée le 4 juin 2018, à l’attention des commissaires de police relevant de son entité administrative, d’accompagner les agents de la mairie dans la traque des occupants anarchiques, peine encore à se matérialiser.

Pendant ce temps, ces occupants continuent à exploiter à leur guise ces zones, ignorant de ce fait les risques que pourraient produire la mise en valeur de ses espaces, pourtant protégés.